Le chef du gouvernement français consolide sa position en surmontant deux motions de censure à l’Assemblée nationale. Mercredi 5 février, il a de nouveau eu recours au 49.3 pour faire adopter le budget de la Sécurité sociale.
Mercredi soir, l’Assemblée nationale a rejeté une seconde motion de censure contre le gouvernement. Cette dernière, en réaction à l’utilisation du 49.3 pour le budget de la Sécurité sociale, n’a récolté que 122 voix. Un chiffre bien en deçà des 289 nécessaires pour renverser l’exécutif.
Sans l’appui du Rassemblement national et du Parti socialiste, l’opposition n’a pas réussi à rassembler suffisamment de soutiens. Cette motion a d’ailleurs obtenu moins de voix que celle déposée contre le budget de l’État.
L’échec de cette tentative valide ainsi l’adoption de la première partie du budget de la Sécurité sociale pour 2025. Malgré les critiques persistantes sur sa manière de gouverner, la majorité présidentielle reste donc en place.
À peine la motion rejetée, François Bayrou a de nouveau déclenché l’article 49.3 de la Constitution pour la partie recettes du budget de la Sécurité sociale. Cette manœuvre, qui permet de faire passer un texte sans vote, a immédiatement suscité l’indignation des oppositions.
La France Insoumise a déjà annoncé le dépôt d’une nouvelle motion de censure pour protester contre ce passage en force. L’atmosphère politique reste donc électrique, et le bras de fer entre l’exécutif et ses opposants ne semble pas près de s’apaiser.
De son côté, le Premier ministre a préféré éviter les médias. Il a quitté l’Assemblée sans s’exprimer devant la presse, selon nos confrères de TF1.
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