Le Premier ministre Michel Barnier a assuré qu’aucun groupe ne sera exclu dans l’examen du budget 2025, y compris le Nouveau Front populaire.
Dans un entretien donné à Ouest-France ce jeudi 14 novembre, Michel Barnier a expliqué qu’il envisage de recourir à l’article 49-3 de la Constitution pour faire passer le budget 2025. Selon le Premier ministre, cette option semble presque inévitable. "Quand je vois ce qu’il s’est passé à l’Assemblée, il me semble difficile de faire autrement au bout de la discussion. Mais vous observerez que nous avons fait le choix de laisser le débat s’y dérouler", a-t-il précisé. D’après le locataire de Matignon, le budget 2025 restera "sérieux et responsable," contrairement aux modifications inattendues opérées à l’Assemblée sur le volet des recettes. "Nous avons observé des votes improbables, mais nous comptons bien rétablir l’équilibre", a-t-il déclaré, insistant sur l’importance de conserver un projet financier réaliste.
En réponse aux contraintes économiques inédites, le Premier ministre a affirmé son ouverture à la discussion avec les différents groupes politiques, notamment ceux du socle commun – Ensemble pour la République, MoDem, Horizons et la Droite républicaine. Chaque groupe, y compris le Nouveau Front populaire, pourra participer aux échanges, à condition que leurs propositions respectent l’équilibre général du budget, a souligné Michel Barnier. Confronté à un déficit public croissant, le chef du gouvernement a défendu un projet visant à économiser 60 milliards d’euros par rapport au budget de 2024, en mettant l’accent sur la réduction des dépenses publiques. Il a d’ailleurs rappelé que le fardeau de la dette publique est insoutenable en mentionnant spécialement les emprunts contractés par les collectivités locales. Le Premier ministre invite chacun à contribuer à cet effort pour alléger cette charge collective.
Après le rejet de la section "recettes" du budget par l’Assemblée nationale mardi, le Sénat examinera à nouveau le projet. Les sénateurs se pencheront sur la version initiale du gouvernement, ce qui pourrait jouer en faveur du Premier ministre.
Lire toute l’actualité politique en France