La présidente du groupe des députés du Rassemblement national dénonce un "très mauvais signal." Elle reproche à l’exécutif de donner la priorité au dialogue avec la gauche.
Lors de sa visite à Mayotte après le passage du cyclone Chido, Marine Le Pen a fait part de son opposition aux déclarations d’Éric Lombard. Le ministre de l’Économie a évoqué des "perspectives d’un dialogue fécond" avec les partis de gauche, notamment le Parti socialiste, les Verts et le Parti communiste, dans le cadre des consultations sur le budget. Interrogée par BFMTV, la dirigeante du RN a critiqué cette approche. Elle estime que le gouvernement devrait inclure toutes les forces politiques dans ses échanges.
Marine Le Pen a rappelé les attentes de son parti concernant le budget 2025. Le RN demande un budget "juste", sans hausse des impôts pour les Français, et propose des économies sur les dépenses publiques. Elle a indiqué que son parti avait été le seul à élaborer un contre-budget, qui prévoit 15 milliards d’euros d’économies.
Ce plan inclut une réduction des dépenses des régions et des intercommunalités, des coupes dans les dépenses de l’État, ainsi qu’un rééquilibrage fiscal. Parmi les mesures phares, le RN propose une taxation des rachats d’actions à hauteur de 33 %, censée rapporter près de 9 milliards d’euros.
Le contre-budget du RN prévoit également des économies importantes dans le domaine de l’immigration. Cela inclut la transformation de l’aide médicale d’État en aide médicale d’urgence et la limitation de l’hébergement d’urgence aux personnes en situation régulière. En parallèle, le parti propose d’harmoniser les jours de carence entre le public et le privé et de réduire le train de vie de l’État.
Marine Le Pen appelle le gouvernement à écouter les propositions de son parti. Si ces doléances restent ignorées, le RN pourrait envisager des actions plus fermes, notamment le dépôt d’une motion de censure.
Source : Leparisien.fr