Cette menace des départements dirigés par la droite et le centre de suspendre le versement du RSA fait suite aux ponctions budgétaires prévues en 2025 pour les collectivités locales.
Face aux ponctions budgétaires prévues pour 2025, les départements dirigés par la droite et le centre envisagent de suspendre le versement du Revenu de solidarité active (RSA) dès le 1er janvier. Ils menacent également de cesser l’accueil des nouveaux mineurs non accompagnés (MNA) si le gouvernement ne revoit pas sa politique de réductions budgétaires pour les collectivités locales, rapporte Franceinfo.
Les départements subissent une hausse significative de leurs dépenses, notamment en matière de protection de l’enfance, d’aide aux personnes âgées et aux personnes en situation de handicap. Parallèlement, leurs recettes issues de l’immobilier et de la TVA diminuent. Bien que le budget 2025 exige un effort de 5 milliards d’euros des collectivités, les départements estiment porter 44 % de cet effort, soit une ponction de 2,2 milliards d’euros, les plaçant en première ligne des coupes budgétaires.
Nicolas Lacroix, président du groupe des départements de droite, du centre et des indépendants (DCI), a fait cette déclaration au congrès de l’association Départements de France, à Angers. Il a précisé que la loi de finances 2025 impose un effort de 5 milliards d’euros aux collectivités. En outre, il a annoncé qu’il pourrait lancer des actions en justice contre l’État pour chaque décision impactant les finances départementales sans consultation préalable. Enfin, il appelle aussi la suspension des nouvelles augmentations issues des accords de Ségur.
De leur côté, les présidents de départements de gauche ont organisé un point presse pour souligner l’impact des coupes budgétaires sur les citoyens. Jean-Luc Gleyze, représentant des départements de gauche, prévoit des actions de mobilisation pour dénoncer les effets de ces réductions. Il envisage, par exemple, d’apposer une grande bâche sur l’immeuble du département de la Gironde pour attirer l’attention sur cette situation.
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