La proposition de loi Bien vieillir comprend notamment des mesures de lutte contre l’isolement des personnes âgées et un dispositif pour signaler les cas de maltraitance. Les députés ont largement adopté le texte en première lecture.
Dans la soirée du jeudi 23 novembre, les députés ont largement adopté la proposition de loi Bien vieillir en première lecture à l’Assemblée nationale. Le journal Le Parisien rapporte que ce texte sur le grand âge a été approuvé par 116 voix contre 31. Seuls les groupes PCF et LFI ont voté contre et les élus LR n’ont pas participé au vote.
La députée LFI Martine Etienne a dénoncé une loi résumant, selon elle, à une "succession de mesurettes, de fausses bonnes idées et d’effets d’annonce". L’élue a indiqué qu’elle masque "l’inaction sur la question de l’autonomie".
Le LR Ian Boucart a de son côté déclaré ne vouloir voter ni pour ni contre une loi "sympathique et avec même quelques petites avancées", mais qui se contente à ce stade de bonnes intentions. Selon lui, ce texte est loin du grand texte promis au début de son premier quinquennat par Emmanuel Macron.
Les autres groupes qui ont voté pour le texte Bien vieillir ont reconnu à des degrés divers la modestie de cette proposition. Toutefois, ils ont salué l’annonce d’une loi de programmation sur le grand âge cette semaine par Elisabeth Borne. A noter que ce texte pourrait être présenté en juin 2024 et adopté au second semestre de la même année. "Je vais vous faire confiance", a indiqué le député PS Jérôme Guedj en saluant la "volonté de la ministre des Solidarités et des Familles, Aurore Bergé pour faire avancer le sujet".
Le texte Bien vieillir propose notamment des mesures de lutte contre l’isolement des personnes âgées et un dispositif pour signaler les cas de maltraitance. Son objectif est de faciliter aussi le travail au quotidien des aides à domicile, via une carte professionnelle. Le droit de visite dans les Ehpad est également inscrit dans cette loi, comme l’a préconisé un rapport remis au gouvernement. Ce document souligne le traumatisme de nombreuses familles lors de la crise de la Covid-19 face à l’impossibilité d’aller voir leurs proches.
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