Le ministre de l’Économie aurait "accéléré des processus illégaux" contre l’homme d’affaires dans le cadre de l’affaire de revente d’Adidas en 1993.
C’est décidément la série noire pour Bernard Tapie, 75 ans. Alors qu’il est atteint d’un cancer de l’estomac et de l’œsophage, il est aussi empêtré dans le scandale de revente d’Adidas en 1993. La longue bataille judiciaire qui suit cette affaire le mine. D’autant plus que l’homme d’affaires se dit victime d’acharnements dans ses confidences au quotidien ’Nice-matin’. D’après ses dires, le gouvernement s’en prendrait directement à sa personne.
Dans sa ligne de mire, il évoque spécialement le ministre de l’Économie Bruno Le Maire. "Le ministre des Finances est très au courant de la situation dans laquelle je suis et est parfaitement lucide quant aux conséquences que cela a sur ma maladie. Or il ne me lâche pas ! Il ne me lâche pas un jour !", lâche Bernard Tapie.
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"On me laisse crever en accélérant des processus illégaux contre moi", accuse l’homme d’affaires. Il a notamment interpellé le président de la République à intervenir sur son cas. Pour rappel, Bernard Tapie a été condamné à rembourser les 390 millions d’euros perçus en 2008 lors d’un arbitrage dans son litige avec le Crédit lyonnais. L’homme d’affaires nie pourtant les faits.
D’après Bernard Tapie, Bruno Le Maire aurait permis au CDR (la structure chargée de gérer le passif du Crédit lyonnais) d’effectuer une tentative de liquidation des biens de l’homme d’affaires. La mesure n’était pourtant pas recevable, s’insurge-t-il. "Il a laissé insulter le tribunal qui avait refusé ma liquidation. C’est la vérité.", clame l’ancien député des Bouches-du-Rhône. Une enquête est toujours en cours pour escroquerie en bande organisée. Bernard Tapie serait en effet intervenu auprès du juge arbitral.
Source : RTL, Europe 1