Ce vendredi 2 juin, l’agence de notation Standard & Poor’s se prononcera sur la possibilité d’une dégradation de la note de la France, principalement en raison de ses dépenses excessives. Bruno Le Maire, quant à lui, refuse d’endosser la responsabilité de cette situation.
Après l’annonce de la dégradation par Fitch à la fin du mois d’avril, Standard & Poor’s va maintenant donner son avis sur une potentielle réduction de la note de la France. Une telle dégradation aurait des répercussions économiques majeures, notamment une augmentation des taux d’intérêt. Bruno Le Maire ne souhaite pas être tenu pour responsable et éviter les critiques qui diraient : "Il a mal géré les finances et affaibli la France". Il est d’ailleurs conscient que ses rivaux pour l’élection de 2027 se réjouissent déjà de cette situation. Par exemple, Édouard Philippe répète qu’il veut rétablir l’ordre dans les comptes publics et critique régulièrement en privé son adversaire, accusé de dépenser de manière excessive. "C’est vrai que nous avons transformé la fourmi en cigale", plaisante un membre du parti au pouvoir en parlant du ministre de l’Economie.
Depuis moins d’un an, Bruno Le Maire a haussé le ton, comme le rapporte RTL. Cependant, ses paroles et avertissements répétés pour stopper toute dépense supplémentaire se heurtent souvent aux volontés d’Emmanuel Macron, qui vient de promettre une baisse d’impôts de deux milliards d’euros. "Ce n’est pas Bruno le dépensier, c’est Macron", souligne un conseiller. Quant au locataire de Bercy, il minimise les conséquences d’une éventuelle dégradation de la note par Standard & Poor’s. Au contraire, il met en avant ses résultats en matière de lutte contre l’inflation et de création d’emplois pour continuer à viser plus haut, quel qu’en soit le prix.
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