Les associations féministes qui défendent les droits à l’interruption volontaire de grossesse (IVG) ont régulièrement demandé la suppression de la clause de conscience spécifique des médecins. La secrétaire d’Etat à l’Égalité femmes-hommes a jugé leur requête était "légitime".
Devant la délégation aux droits des femmes de l’Assemblée nationale mercredi 26 juin, Marlène Schiappa a estimé qu’il était "légitime" de revenir sur la double clause de conscience des médecins sur la pratique de l’IVG. Celle-ci s’est déclarée favorable à la demande récurrente des associations féministes de supprimer la clause de conscience spécifique autorisant les professionnels de la santé à refuser de pratiquer l’avortement.
En effet, les médecins disposent d’une clause de conscience générale pour tout type d’actes médicaux et d’une clause de conscience spécifique à l’IVG créée par la loi Veil de 1975. La secrétaire d’Etat à l’Égalité femmes-hommes ne voudrait que la clause de conscience générale soit maintenue, mais que l’interruption volontaire de la grossesse ne soit pas condamnée "comme un acte en particulier".
Alors qu’une mission d’information pour définir les "évolutions législatives nécessaires" concernant l’accès à l’IVG a été lancée mi-juin, Marlène Schiappa a souligné qu’il est important de prendre le temps sur les sujets relatifs à l’avortement. Elle juge cela nécessaire afin d’associer toutes les parties prenantes et mener à bien ce travail, rapporte Ouest-France.
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