Ce week-end, Sebastien Lecornu ministre des Outre-mer avait abordé le sujet de l’autonomie de la Guadeloupe. Il est également présent dans le département depuis ce dimanche. Ce lundi 29 novembre, le député Réunionnais Jean-Hugues Ratenon s’exprime sur ce sujet et dénoncé :"Macron excelle dans l’art de la manipulation et de la diversion" selon Ratenon".
Communiqué de Jean-Hugues Ratenon :
Macron excelle dans l’art de la manipulation et de la diversion
Sur toute la période 2017-2021, la politique de Macron et de sa bande envers les Outremers ne se résume qu’à un mot : mépris.
Aucun respect pour les gens qui, il est vrai pour eux, il y a les gens qui réussissent et ceux qui ne sont rien. L’Outre-Mer n’est peut-être rien à leurs yeux.
L’arrogance est LA marque de fabrique de la macronie qui n’étonne plus et pour preuve la gestion catastrophique de cette crise sanitaire.
En Guadeloupe, Macron aurait pu investir dans l’hôpital, dans les canalisations d’eau en ruine, bloquer les prix des produits de première nécessité, dépolluer les terres contaminées au chlordécone...au lieu de cela, presque rien sur la mandature, et en réponse à la grogne Macron envoie le Raid et le GIGN.
A la question essentielle de l’eau posée par ma collègue Mathilde Panot et soutenue par l’ensemble des élus d’Outre-Mer, le gouvernement a répondu de manière sèche et brutale, niet.
Comment dans ce cas éviter des manifestations quand l’Etat refuse l’accès à l’eau à des enfants, à des familles...
Cela s’appelle abandon.
Aux doléances des élus, il répond débat sur l’autonomie !!! Quel rapport ?
Nous comprenons bien que par cette manœuvre l’objectif est clairement de jouer la diversion, créer la polémique, semer le trouble et ainsi d’éviter la recherche de solutions aux problèmes posés par les manifestants.
Face à un tel comportement, comment aborder autrement la question sanitaire, du pouvoir d’achat, de la santé, de l’éducation, du travail pour tous, du logement..., face à un gouvernement manipulateur et méprisant ?
Ainsi, face à l’inaction de l’Etat et au refus de dialogue avec les peuples antillais, les Guadeloupéens crient aux scandales et manifestent
Pour un peuple abandonné et en souffrance, il n’y a pas d’autre solution que la manifestation.
Que l’État en assume les conséquences est une chose, mais vouloir imposer un débat sur « l’autonomie » en guise de réponse aux alertes des élus, et ce, à 130 jours des présidentielles est d’une malhonnêteté déconcertante.
Soit, le soldat Lecornu a fait mouche, mais pour combien de temps ?
Si tout le monde s’engouffre dans le débat piège de « l’autonomie » ce serait une erreur car il sera bâclé et n’apportera rien à la situation actuelle. Pour ou contre l’autonomie, c’est pour ou contre la liberté, pour ou contre l’égalité, pour ou contre la fraternité ?
Pour, mais pour quoi ?
Contre, mais contre quoi ?
Un vaste débat qui ne se traite pas en fin de mandat si nous voulons le faire en toute honnêteté.
Engager un débat clair et précis sur la crise actuelle avec la nécessité d’apporter des réponses immédiates serait juste car il respecte la mobilisation en cours des peuples Antillais.
L’état doit assumer ses responsabilités et répondre concrètement aux problèmes posés par les manifestants dans les rues des Antilles et par les élus des Outre-Mer dans l’hémicycle.
S’agissant du régime statutaire : que l’ensemble des candidats à l’élection présidentielle s’engagent à ouvrir le débat dans la prochaine mandature et ceci pour l’ensemble des Outremers et de la Corse. Une question d’honnêteté et de responsabilité.