Après consultation de l’Assemblée de Corse, "le président de la République engagera, quand il voudra, la réforme constitutionnelle", a souligné le ministre de l’Intérieur Gérald Darmanin.
Gérald Darmanin a annoncé dans la nuit de lundi à mardi qu’un accord a été trouvé entre le gouvernement et des élus corses sur un projet d’"écriture constitutionnelle" visant à reconnaître un statut d’autonomie pour la Corse au sein de la République. Ce projet, qui a recueilli un "consensus large" parmi les élus de l’île, fait suite au "processus de Beauvau" initié par le ministre de l’Intérieur. Selon ce dernier, le texte respecte les directives fixées par le président de la République et par lui-même, ainsi que le délai imparti de six mois pour parvenir à un accord, qui devrait aboutir fin mars. Les discussions ont notamment porté sur le premier alinéa de l’écriture constitutionnelle. Celui-ci prévoit la reconnaissance d’un statut d’autonomie pour la Corse, tout en tenant compte de ses particularités liées à son insularité, son histoire, sa langue et sa culture, rapporte Le Figaro.
Il a été convenu que les lois et règlements pourront faire l’objet d’adaptations spécifiques à la Corse, sans pour autant créer deux catégories de citoyens sur l’île. Gérald Darmanin a souligné qu’il n’y aurait pas de notion de peuple corse et a écarté l’idée d’un statut de résident en Corse. "Il n’y a pas de notion de peuple (corse), mais de communauté culturelle", a-t-il expliqué. Le ministre a également précisé que les électeurs inscrits sur les listes électorales de Corse seront consultés sur ce projet. Une fois que l’Assemblée de Corse aura été consultée, le président de la République pourra engager la réforme constitutionnelle, qui devra ensuite être votée par les deux chambres du Parlement et adoptée par le Congrès à la majorité des trois cinquièmes.
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