"À l’Assemblée, quand je suis arrivée, j’avais l’impression qu’on était dans un vestiaire de rugby", a déclaré l’ancienne ministre de la culture
Invitée sur Europe 1 la semaine dernière, durant l’émission journalière d’Anne Roumanoff, Aurélie Filippetti, ancienne ministre de la culture n’a pas hésité à évoquer le sexisme dans le monde politique.
L’ex-ministre n’a pas vraiment donné son avis au moment de l’affaire Harvey Weinstein. Ce dernier est accusé d’avoir violé une actrice allemande lors du Festival de Cannes. Elle ne s’est pas non plus exprimée lors du mouvement Me Too qui a rassemblé plusieurs centaines de personnes contre le harcèlement.
Durant l’émission, l’ancienne ministre de la culture a fustigé au micro d’Anne Roumanoff que « Comme si ces personnes étaient au-dessus des règles de savoir-vivre ». Elle a alors expliqué avoir été victime de réflexion sexiste, évoquant des attitudes discriminatoires à son égard. « Quand je suis arrivée à l’Assemblée, on était 13% de femmes et parfois j’avais l’impression qu’on était dans un vestiaire de rugby », a-t-elle regretté.
Certains font des réflexions, des remarques, d’autres lancent des regards inappropriés, se souvient-elle. « Il se disait des choses dans les couloirs de l’Assemblée et dans l’hémicycle d’une vulgarité et d’une misogynie incroyables », a confié l’ancienne ministre de la Culture. Et elle de continuer : "Comme si ces personnes étaient au-dessus des règles de savoir-vivre les plus élémentaires"
Aurélie Filippetti fait du combat pour l’égalité sa priorité. Elle connait d’ailleurs des anecdotes sur ce sujet. Quand elle a été conseillère générale de la Moselle, lors de sa première inauguration, Aurélie Filippetti aurait été victime d’une remarque sexiste. " On devait poser la première pierre d’une gendarmerie dans ma circonscription. Il y avait une truelle et l’on devait mettre du ciment. Lorsqu’on me donne la truelle, le conseiller général du coin me lance : ’elle va faire ça très bien, car elle a l’habitude de manier la pelle à tarte’ », a-t-elle raconté. "Ce sont des petites anecdotes mais on en a toutes beaucoup", a-t-elle regretté.
"Je suis profondément attachée à ce combat pour l’égalité entre les hommes et les femmes", a-t-elle conclu.