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Dans le cadre de l’enquête sur le projet d’attentat à Villepinte, déjoué vers la fin du mois de juin dernier, la France a gelé plusieurs avoirs iraniens. La direction de la sécurité intérieure et deux diplomates iraniens sont visés dans cette affaire.
Mardi, les autorités françaises ont accusé l’Iran, spécifiquement son ministère du Renseignement d’avoir fomenté un projet d’attentat à l’explosif à Villepinte, fin juin. Une accusation démentie par Téhéran (capital de l’Iran). Une source diplomatique française a déclaré que cette conclusion est le résultat d’une longue enquête, précise et détaillée.
Pour rappel, le projet d’attentat était contre un rassemblement du peuple des Moudjahidine, mouvement d’opposition iranien. Ce rassemblement a eu lieu à Villepinte, près de Paris. D’ailleurs, environ 25 000 personnes étaient attendues sur place. Ce groupe d’inspiration marxiste a été interdit par Téhéran depuis 1981. D’ailleurs, les autorités iraniennes ont accusé les Moudjahidine d’avoir eux-mêmes mis en cause cette conspiration pour ensuite accuser l’Iran.
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Dans le cadre de l’enquête, trois personnes ont été arrêtées, dont un diplomate iranien. Avant cette interpellation, les ministères de l’Intérieur, des Affaires étrangères et de l’Économie ont indiqué dans un communiqué en commun avoir gelé certains avoirs iraniens en France. "En prenant cette décision, la France rappelle sa détermination à lutter contre le terrorisme, en particulier sur son propre territoire", ont-ils fait savoir.
Cette enquête a lieu à la fois dans l’Hexagone et en Belgique. En effet, le parquet fédéral belge avait déclaré qu’Amir S., 38 ans et son épouse Nasimeh N., 33 ans, de nationalité belge, mais d’origine iranienne, ont été placés "sous mandat d’arrêt" après une tentative d’assassinat et de préparation d’une infraction terroriste.
Un de leur contact a également été arrêté en Allemagne. Il s’agissait d’Assadollah A., 46 ans, un diplomate iranien auprès de l’ambassade autrichienne à Vienne. Une source diplomatique française a précisé qu’il était un agent du renseignement. Saeid H, un autre diplomate iranien et Direction de la Sécurité intérieure du ministère iranien du Renseignement, est également visé par l’accusation de la France.
Le parquet de Paris a également ouvert une enquête préliminaire le 28 juin dernier du chef d’association de malfaiteurs terroriste criminelle. "Cet acte d’une extrême gravité envisagé sur notre territoire ne pouvait rester sans réponse", ont déclaré les trois ministres français.
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(Source : LCI)