Le ministre de l’Intérieur, Christophe Castaner, s’est rendu au marché de Strabourg réouvert vendredi après la neutralisation de l’auteur présumé de la fusillade meurtrière. "Notre pays, notre République sait redresser la tête", a-t-il déclaré avant de réaffirmer son soutien aux forces de l’ordre.
Le marché de Noël de Strasbourg (Bas-Rhin) a rouvert vendredi matin, trois jours après le périple meurtrier et au lendemain de la mort du tireur présumé. "Nous avons pris cette décision [de rouvrir le marché de Noël] pour l’honneur de Strasbourg, pour l’honneur de la France", a lancé le ministre de l’Intérieur tout en visitant le marché.
Au fil de sa déambulation de 45 minutes dans le centre-ville, Christophe Castaner a aussi rencontré nombre de policiers, gendarmes militaires. "Merci à vous tous", a-t-il glissé, dès son arrivée. Et d’insister : "Il y a une sécurité et une sérénité sur le marché de Strasbourg". Le ministre a par ailleurs tenu à rappeler "le vrai métier" des forces de l’ordre, "c’est-à-dire poursuivre les criminels, diminuer le risque terroriste plutôt que de devoir sécuriser des ronds-points où quelques milliers de personnes mobilisent énormément de forces".
"Je ne supporte pas l’idée qu’aujourd’hui on applaudisse nos policiers et que certains demain pensent qu’il est encore utile de les caillasser", a affirmé Christophe Castaner, en référence à l’acte 5 de la mobilisation des "Gilets Jaunes" prévu samedi. "Je peux vous citer 10 exemples ces derniers jours où nos forces de sécurité sont systématiquement attaquées. Notre honneur, c’est aussi de savoir les défendre", a-t-il poursuivi.
Les forces de l’ordre devraient être mobilisées en masse samedi pour la nouvelle journée d’action des "Gilets Jaunes" qui s’annonce à hauts risques, après les nombreux affrontements qui ont émaillé les précédentes manifestations nationales.