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Le Premier ministre, Edouard Philippe, a pris la décision de lancer deux missions sur la détection d’éventuels signes de radicalisation chez les agents chargés de la lutte anti-terroriste.
Après l’attaque de la préfecture de police de Paris, Edouard Philippe a indiqué qu’il allait lancer deux missions afin de détecter les éventuels signes de radicalisation d’agents chargés de la lutte anti-terroriste, relate, samedi, Le Journal du Dimanche. "Pour tous les services de renseignements, la détection des menaces internes est une priorité absolue", a-t-il fait savoir.
Ces missions devront aboutir à des propositions de remise à niveau des procédures de détection de la radicalisation au sein des services de renseignements, note encore le journal. "On me dira que le risque zéro n’existe pas, c’est vrai, mais c’est notre responsabilité de ne jamais accepter d’éventuels défauts et de toujours resserrer les mailles du filet", a affirmé le Premier ministre.
La première mission sera confiée à l’Inspection générale du renseignement. Elle concerne la Direction du renseignement de la préfecture de Paris (DRPP), où travaillait l’assaillant depuis 2003. Selon le journal, l’inspection examinera non seulement les outils et les procédures en place afin de détecter les signes de radicalisation parmi les fonctionnaires, mais vérifiera aussi leur mis en œuvre. Les résultats de la mission seront attendus à la fin du mois d’octobre.
La seconde visera l’ensemble des services de renseignements associés à la lutte anti-terroriste. Il s’agit de vérifier que tous les cas d’agent, qui ont posé des problèmes, ont bien été traités. Cette fois, les conclusions seront attendues d’ici la fin de l’année.
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