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La ministre du Travail, Muriel Pénicaud a affirmé dimanche 2 septembre que le gouvernement n’avait "aucun tabou" sur la nouvelle réforme de l’assurance-chômage, y compris concernant la dégressivité des allocations.
Récemment l’idée de la dégressivité pour les cadres a été mise en avant par le député LREM Aurélien Taché. Lors de l’émission "Le Grand Jury" RTL/Le Figaro/LCI le dimanche 2 septembre, Muriel Pénicaud a indiqué n’avoir "aucun tabou" sur la nouvelle réforme de l’assurance-chômage, y compris au sujet de la diminution des allocations. Edouard Philippe aurait également confié qu’il n’avait "ni tabou ni présupposés".
Selon la ministre, l’exécutif pourrait aller même au delà. "C’est pas forcément un sujet de ’cadres’", souligne-t-elle expliquant que la France serait "un des rares pays d’Europe" qui offrirait une indemnité sans dégressivité aux demandeurs d’emploi de deux ans et trois ans pour les séniors. Son plafond serait même le plus haut, étant donné qu’elles peuvent aller jusqu’à 6200 euros.
La CFE-CGC, la FO et la CGT ont cependant manifesté leur désaccord par rapport à cette mesure en général.
Pour M. Pénicaud, "lutter contre la précarité excessive" et "inciter au retour à l’emploi" sont les deux principaux objectifs de la réforme de l’assurance-chômage. Mais en citant les règles liées à la permittence (travail par intermittence, alternant avec des périodes indemnisées), elle souligne que parfois des règles du régime d’assurance-chômage se transformeraient en un piège.
Elle a affirmé que "ni par le patronat, ni par les syndicats, ni par le gouvernement" n’a soulevé le sujet sur les intermittents du spectacle, et le fait de savoir s’il serait aussi rouvert, pour le moment.