Jacques Witt/SIPA
Des cadres du parti de la majorité sont soupçonnés d’avoir utilisé des fonds européens pour embaucher des assistants parlementaires qui auraient en réalité travaillé, au moins partiellement, pour le parti.
Au bout de 6 ans d’enquête, le parquet annonce la tenue d’un procès sur l’affaire de détournements et d’emplois fictifs. Les faits dénoncés par une ancienne élue Front national, Sophie Montel, met en cause des cadres politiques proches de la majorité. Ils sont accusés de complicité de détournements de fonds publics européens qui remonteraient entre juin 2005 et janvier 2017.
Même si les fonds n’ont pas conduit à l’"enrichissement personnel des députés ou des cadres du parti ", ils ont "bénéficié" à l’ex-UDF et à son successeur le MoDem en allégeant leur masse salariale, pointent les juges d’instruction. Le procès est prévu du 16 octobre au 22 novembre à Paris, rapporte Le Figaro.
L’ancien garde des Sceaux Michel Mercier et l’ex-eurodéputé Jean-Luc Bennahmias, ainsi que François Bayrou sont embourbés dans cette affaire de détournements de fonds publics européens. Ils sont accusés d’avoir utilisé des fonds européens pour embaucher des assistants parlementaires qui auraient en réalité travaillé, au moins partiellement, pour le parti.
Dans cette affaire, François Bayrou sera jugé pour complicité de détournements de fonds publics européens, en tant que président du parti UDF puis MoDem. D’autres prévenus doivent comparaître principalement pour détournement de fonds publics, complicité ou recel de ce délit