Ces individus sont soupçonnés d’avoir participé à un système de détournement de fonds publics européens entre 2004 et 2016, au sein du parti politique qui était alors le Front national.
Le parquet de Paris a formulé une demande de procès à l’encontre du Rassemblement national (RN) ainsi que de 27 individus liés au parti, parmi lesquels Marine Le Pen et son père, Jean-Marie, rapporte Le Figaro. Dans le cadre d’une enquête sur un système présumé de détournement de fonds publics européens entre 2004 et 2016. Cette affaire porte sur l’allocation de fonds européens destinés aux assistants d’eurodéputés. Le parquet réclame que la principale figure du RN soit jugée par le tribunal correctionnel pour détournement de fonds publics et complicité. L’entourage de Marine Le Pen a réagi en contestant cette vision des députés d’opposition et de leurs assistants. Ils soulignent que ce travail est avant tout politique.
Le parquet demande également un procès pour d’autres membres, dont 11 élus eurodéputés sur des listes Front national, 12 leurs assistants parlementaires, ainsi que 4 collaborateurs du parti. Les peines encourues dans cette affaire sont de "10 ans d’emprisonnement et une amende maximum d’1 million d’euros ou du double du produit de l’infraction."
L’enquête a débuté en 2015 après des soupçons d’irrégularités dans les salaires versés à des assistants parlementaires du parti au Parlement européen. Les juges d’instruction soupçonnent le RN d’avoir mis en place un système de détournement des fonds européens alloués par l’Union européenne à chaque député pour rémunérer des assistants parlementaires. Le Parlement européen, partie civile dans cette affaire, a évalué son préjudice à 6,8 millions d’euros pour les années 2009 à 2017.