Le rejet de la motion de censure LFI a permis au gouvernement d’utiliser l’article 49-3 pour faire adopter le projet de loi de la Sécurité sociale.
La nouvelle motion de censure LFI a été rejetée par les élus à l’Assemblée nationale lundi 28 novembre. Seuls 93 députés insoumis ont voté leur motion qui a été déposée en riposte contre l’article 49-3 actionné pour la sixième fois par Elisabeth Borne. L’ensemble du projet de budget 2023 de la Sécurité sociale a été ainsi adopté en nouvelle lecture, rapporte Le Figaro.
La Première ministre a fustigé les "contes et légendes" de La France Insoumise tout en accusant ces élus de "fausses informations et de manipulation". Elle a, par ailleurs, critiqué les députés LFI. "Vous nous parlez d’un monde parallèle, où les Français auraient élu votre cher leader Jean-Luc Mélenchon. Mais vous n’avez pas de majorité ni absolue, ni relative, ni alternative", a-t-elle lancé.
L’élue insoumise Ségolène Amiot a, de son côté, accusé l’exécutif "de tuer la démocratie à petit feu" avant de demander de "rappeler à l’ordre le gouvernement quant aux limites de son pouvoir".
L’ensemble de la gauche a apporté son soutien à LFI concernant l’activation de l’article 49.3. Selon le socialiste Arthur Delaporte, la nouvelle méthode de dialogue prônée par la cheffe du gouvernement est le "paravent rachitique d’un exercice solitaire du pouvoir".
Les députés LR n’ont pas voté pour la motion même s’ils sont contre ce projet de budget de la Sécu. Ils se sont posés en "élus responsables" ne voulant pas provoquer la dissolution de l’Assemblée. "Arrêtons de perdre du temps, légiférons", a plaidé le coprésident du groupe indépendant Liot, Christophe Naegelen.
Quant aux élus RN, ils n’ont pas soutenu la motion de censure LFI, car ils estiment que cela "ne sert à rien". Franck Allisio a dépeint "un jour sans fin avec six fois la même scène, six fois la même pièce de théâtre".
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