NICOLAS MESSYASZ/SIPA
Mercredi 19 février, l’Assemblée nationale a rejeté la motion de censure déposée par le PS. Celle-ci n’a pas obtenu les voix nécessaires pour renverser le gouvernement. Le Premier ministre, François Bayrou, a vivement critiqué l’initiative.
La motion de censure des députés du Parti socialiste a été rejetée par l’Assemblée nationale. Avec seulement 181 voix, elle était bien en dessous des 289 nécessaires pour faire tomber le gouvernement. Ce résultat n’était pas une surprise, mais la séance a été particulièrement agitée. François Bayrou a profité de son intervention pour critiquer l’initiative socialiste, qualifiant leur démarche de coup politique sans fondement. "C’est la sixième que nous examinons en cinq semaines. Et voilà la motion de censure la plus cousue de fil blanc de toute l’histoire parlementaire", a-t-il fustigé.
Le ton est monté lorsque le chef du gouvernement a critiqué les députés socialistes, les accusant de vouloir "faire semblant" de s’opposer. Alors qu’ils quittaient l’Hémicycle, M. Bayrou a enfoncé le clou. "C’est la première fois que je vois un parti qui dépose une motion de censure, quitter l’Assemblée pendant la discussion de sa motion de censure", a-t-il lâché, selon les propos relayés par Le Figaro. Ce moment a marqué cette séance de débat sous tension.
À l’origine, les socialistes avaient renoncé à censurer le gouvernement sur les questions budgétaires. Cette motion visait surtout à dénoncer une prétendue "trumpisation" du débat politique et un glissement vers les idées de l’extrême droite. La députée Ayda Hadizadeh regrette l’attitude du Premier ministre, l’accusant d’utiliser des termes "funestes de submersion migratoire, au lieu de dénoncer la seule submersion, la submersion nationaliste". "Gouverner, ce n’est pas pactiser avec l’ombre, c’est éclairer le chemin" , a-t-elle déclaré.
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