En attendant la nomination d’un Premier ministre, l’Assemblée nationale reste vide et silencieuse. Plusieurs forces politiques réclament l’ouverture d’une session extraordinaire.
Faute de session parlementaire en cours, de nombreux députés ont demandé une reprise des travaux, rapporte Le Parisien. Des forces politiques ont ainsi réclamé l’ouverture d’une session extraordinaire sans attendre le début du mois d’octobre.
Seul le président de la République peut prendre cette décision par décret, à la demande du gouvernement ou de la majorité de l’Assemblée nationale.
Lundi 2 septembre, la présidente du groupe RN à l’Assemblée Marine Le Pen a proposé à ses homologues l’ouverture d’une session autour d’"un ordre du jour consensuel". Cela comprend notamment un débat sur les finances publiques et le vote de la loi d’approbation des comptes pour l’année 2023, préalable nécessaire avant l’examen du budget 2025.
Le même jour, le député et patron du PS Olivier Faure a également demandé cette session extraordinaire au micro de BFMTV. "Il ne serait pas anormal d’avoir des questions d’actualité, de pouvoir interroger le gouvernement sur ce qu’il fait (…) sur le budget par exemple", a-t-il souligné en évoquant "une anomalie démocratique".
Le groupe Liot (Libertés, Indépendant, Outre-mer et territoire) a sollicité mardi une convocation "dans les plus brefs délais" pour agir et répondre aux problèmes qui se posent aux Français conformément à leurs besoins.
Quant aux élus du groupe écologiste et social, ils déplorent d’être réduits en silence. Selon eux, ce n’est pas au président de la République de se substituer à l’Assemblée nationale. "Il a précipité le pays dans l’incertitude en prononçant la dissolution, il ne peut plus retarder l’expression de cette nouvelle Assemblée", ont-ils précisé.
Interrogée sur ces demandes sur France Inter, la présidente de l’Assemblée nationale (Renaissance) Yaël Braun-Pivet s’est déclarée favorable à l’ouverture d’une telle session dimanche 1er septembre. "Mais seulement après le choix du locataire de Matignon. Dans les circonstances actuelles, nous ne pouvons pas ne pas entendre et questionner le Premier ministre qui serait nommé et son gouvernement", a-t-elle expliqué.
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