Devant la commission des Affaires étrangères de l’Assemblée nationale, Nathalie Loiseau et Marine Le Pen se sont lancées des piques concernant le traité franco-allemand .
Mardi 12 février, à l’Assemblée nationale, Marine Le Pen et Nathalie Loiseau ont eu une altercation concernant le traité franco-allemand, mardi.
Marine Le Pen a accusé le gouvernement d’avoir imposé "dans le dos du peuple" le traité qu’elle qualifie de "mondialiste, européiste au possible" et "d’inspiration totalitaire". Elle a ainsi affirmé que ce traité est fait pour donner avantage à l’Allemagne. En réplique, Nathalie Loiseau, la ministre des Affaires européennes a reproché Marine Le Pen de "broder des fables et de proférer des mensonges". "Répéter ad nauseam des mensonges n’en font pas une vérité", a fustigé la ministre, comme l’indique L’Observateur.
Et la présidente RN est revenue à la charge en accusant la France de vouloir partager avec l’Allemagne son siège permanent au Conseil de sécurité des Nations unies. La ministre a affirmé l’attachement profond de la France à ce siège et "nous n’avons aucune intention, quelle qu’elle soit, de le partager ". Pourtant, la position de la France consiste à soutenir la volonté de l’Allemagne d’obtenir pour elle-même un siège de membre permanent.
Par ce traité, le bilinguisme est imposé dans les zones transfrontalières, a signifié Marine Le Pen. "Vous vous amusez à modifier un texte qui ne dit absolument pas cela ", a répondu Nathalie Loiseau en ajoutant qu’il n’y a aucune intention de rendre l’allemand une langue administrative ou de recours judiciaire.
Pour couronner le tout, la présidente RN a jugé que faire de l’attribution d’un siège permanent à l’Allemagne "une priorité" est "totalement délirant". Elle a aussi critiqué la ministre d’un irrespect total à son endroit et ses millions d’électeurs. De son côté, en janvier, Nathalie Loiseau lui a déjà lancé que la présidente RN ne doit pas aller souvent sur le terrain si c’est pour dire des énormités pareilles. "Si, Madame, je vais sur le terrain et je m’y suis fait élire ce qui n’est pas votre cas ", a répliqué la concernée.