À la suite d’une réunion mardi soir, les députés MoDem ont désigné leur chef de file Marc Fesneau comme candidat au perchoir de l’Assemblée nationale. Une décision prise pour signaler sa contribution substanitelle à la majorité.
À l’issue de trois heures de réunion, le discret patron du groupe MoDem Marc Fesneau a été désigné mardi par une quarantaine d’élus issus de son parti en tant que candidat au perchoir de l’Assemblée nationale.
Selon le centriste, sa candidature n’est pas contre le candidat du LREM, Richard Ferrand, mais pour signaler ceux qui veulent avancer sur les institutions. Le MoDem est en effet la troisième force au sein de l’Assemblée nationale suivant LREM et LR.
"On est dans la majorité, personne ne peut en douter, mais on porte une exigence particulière", a-t-il insisté pour argumenter sa candidature.
Le MoDem compte 46 députés. Ces derniers avaient déjà annoncé cette possibilité de candidature pour rappeler que le parti est l’un des piliers à la majorité. Le porte-parole et député du Modem, Jean-Noël Barrot, a d’ailleurs rappelé qu’il est légitime de présenter un candidat, bien que le parti n’ait pas pris au vote interne de la LREM, afin de départager les candidats au perchoir.
De son côté, le président du parti en France François Bayrou a indiqué auprès du quotidien Le Figaro les inquiétudes des adhérents du MoDem sur quelques pratiques gouvernementales.
"Pour eux, le sens de l’élection d’Emmanuel Macron, c’était un engagement de rupture avec les pratiques anciennes et l’invention de pratiques politiques nouvelles", a-t-il déclaré.
Dans un communiqué, le député MoDem Jean-Louis Bourlanges avait blâmé cette mise à l’écart du parti. Ce dernier mérite d’être valorisé en tant que partenaire de la majorité.
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(Source : Ouest-France)