Après les propos d’Emmanuel Macron sur les non-vaccinés, les débats sur le projet de loi transformant le pass sanitaire en pass vaccinal sont de nouveau suspendus mardi soir à l’Assemblée nationale.
En début de soirée, mardi 4 janvier, le journal Le Parisien a publié une interview d’Emmanuel Macron dans laquelle ce dernier s’en prenait aux non-vaccinés en lançant : "Je peste toute la journée contre l’administration quand elle les bloque. Eh bien là, les non-vaccinés, j’ai très envie de les emmerder. Et donc on va continuer de le faire, jusqu’au bout. C’est ça, la stratégie".
Ces propos présidentiels ont suscité l’indignation et beaucoup de critiques de la part des parlementaires. Dans la foulée, la décision de suspendre les débats sur le pass vaccinal est prise. Pour la deuxième soirée consécutive, les débats sur ce projet de loi transformant le pass sanitaire en pass vaccinal font l’objet de suspension. Peu après minuit, des groupes d’opposition ont réclamé non seulement une suspension de séance, mais aussi la venue du Premier ministre, Jean Castex, pour que ce que celui-ci explique les déclarations du président.
Le président de séance, Marc Le Fur (Les Républicains, LR), a fait savoir mercredi 5 janvier aux alentours de 2 heures du matin que "les conditions d’un travail serein ne sont pas réunies".
De son côté, le patron des députés LR, Damien Abad, a dénoncé des propos "indignes, irresponsables et prémédités". Des propos, qui, selon lui, relèvent d’un "cynisme puéril". Le président des Républicains Christian Jacob quant à lui s’est refusé à cautionner un texte qui vise à emmerder les Français, rapporte le journal Le Monde. La reprise des débats sur le projet de loi à l’Assemblée nationale est prévue mercredi après-midi.
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