Après dix-huit mois de parcours difficile, la loi sur l’immigration a finalement été votée par les députés mardi soir. Le projet de loi, issu d’un accord avec la droite, a été adopté avec 349 voix pour et 186 voix contre.
Ce vote s’annonce comme un air de soulagement. L’Assemblée nationale a finalement adopté ce mardi soir le projet de loi immigration directement issu de l’accord avec la droite avec 349 voix pour et 186 voix contre. L’adoption du texte a été rendue possible grâce aux voix des Républicains, mais aussi du Rassemblement National (RN). Marine Le Pen avait annoncé plus tôt la volonté du RN de soutenir cette réforme, qualifiant cela de "victoire idéologique du RN", rapporte Le Figaro.
La version adoptée par les députés était considérablement durcie par rapport aux promesses initiales de Gérald Darmanin. Elle comprenait plusieurs points sensibles pour une partie de la majorité, tels que la fin de l’automatisme du droit du sol, l’instauration de quotas migratoires et l’impossibilité pour les étrangers sans emploi de toucher les aides personnalisées au logement (APL) avant cinq ans. Lors d’une séance tendue, le ministre de l’Intérieur s’est félicité de l’accord conclu plus tôt dans la journée entre la droite et les députés de la majorité présidentielle en commission mixte paritaire.
Après le vote, Élisabeth Borne a exprimé son mécontentement en dénonçant une "grossière manœuvre" de l’extrême droite. Gérald Darmanin a affirmé que le texte serait voté sans les voix du RN et a souligné qu’il n’y aurait pas de texte s’il n’y avait pas de majorité sans le RN. Le chef de l’Etat Emmanuel Macron devrait s’exprimer mercredi pour dévoiler ses intentions, et la possibilité d’une nouvelle délibération semble s’éloigner. Cependant, les conséquences du texte pourraient être durables et créer des fractures au sein de la macronie.
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