Le député écologiste Jérémie Iodarnoff a fait savoir mercredi qu’une proposition de résolution visant à engager une procédure de destitution du président de la République sera examinée en commission des Lois le 2 octobre prochain. Le texte a été signé par 81 députés, dont 72 de La France insoumise.
Le 2 octobre prochain, la commission des Lois examinera une proposition de résolution visant à destituer le président Emmanuel Macron, a annoncé le député écologiste Jérémie Iordanoff. Ce dernier a été désigné rapporteur du texte mercredi matin, un peu plus d’une semaine après que le bureau de l’Assemblée a validé sa recevabilité. Dans son communiqué, il dit vouloir mener une "série d’auditions afin d’éclairer la portée précise de l’article 68 de la Constitution dans sa rédaction issue de la révision constitutionnelle de 2007", "dans la mesure où l’examen au fond d’une procédure de destitution est inédit".
Ce projet de résolution a été signé par 81 députés, dont 72 appartenant au groupe de La France insoumise. Mais malgré le soutien de ces députés, il aurait peu de chance d’aboutir, selon plusieurs médias. En effet, l’approbation des deux tiers des parlementaires, incluant députés et sénateurs, est requise pour qu’une telle procédure réussisse.
Les socialistes ont accepté de transmettre le texte à la commission des Lois, mais ils ont averti qu’ils voteraient "unanimement" contre cette procédure. Ils estiment que la tentative de destitution est "vouée à l’échec", ce qui confèrerait "une légitimité nouvelle" au chef de l’État. La majorité des députés communistes semble aussi réticente à soutenir le projet. Ils seront "sûrement majoritaires à ne pas voter la résolution", selon Stéphane Peu. De son côté, le Rassemblement national a carrément rejeté l’initiative. Marine Le Pen évoque une "manœuvre d’enfumage" de "l’extrême gauche" pour "tenter de faire oublier ses multiples compromissions avec la macronie".
A l’initiative de LFI, 81 députés de gauche avaient déposé une proposition de résolution visant à destituer E. Macron le 4 septembre dernier. Il sont justifié cette démarche par le refus du chef de l’État de nommer une Première ministre issue du NFP, arrivé en tête aux législatives. Les 12 représentants du Nouveau Front populaire (sur 22 membres) ayant voté en faveur de cette procédure, le Bureau de l’Assemblée nationale l’a jugée recevable. La décision de soumettre ou non le texte à l’examen en séance plénière revient en dernier ressort à la conférence des présidents de l’Assemblée nationale.
> Suivez l’actualité politique en France sur Linfo.re