Le groupe écologiste a pris cette décision, puisque Julien Bayou est accusé de violences par son ex-compagne.
Julien Bayou, secrétaire national du parti EELV, a été "mis en retrait" de ses fonctions de la co-présidence du groupe écologiste à l’Assemblée nationale. Cette décision a été annoncée par un communiqué, diffusé par le groupe mardi 20 septembre en attendant les conclusions d’une enquête interne.
Le député est accusé de violences psychologiques par une ex-compagne. Par ailleurs, Sandrine Rousseau a fait une révélation sur cette accusatrice, rapporte Europe 1. "Le groupe prend très au sérieux la parole des femmes et le sujet des violences faites aux femmes", ont affirmé les écologistes. Toutefois, ils ont souligné que cette "mise en retrait" ne vaut pas démission et elle a été décidée "sans présager des conclusions de cette affaire et pour assurer la sérénité de la rentrée parlementaire".
Au micro de France 5, la députée EELV Sandrine Rousseau a dénoncé les comportements de nature à briser la santé morale des femmes après avoir reçu les témoignages d’une ex-compagne de Julien Bayou. La pression est devenue trop forte après ces accusations. La députée éco-féministe a assuré que plusieurs femmes sont concernées par ces comportements de l’élu, tout en évoquant qu’une enquête journalistique est en cours.
Au sein de l’Assemblée, Cyrielle Châtelain reste la seule présidente du groupe écologiste. A noter que la cellule interne sur les violences et harcèlements sexuels du parti a été saisie en juillet pour un signalement concernant Julien Bayou. Le parti EELV a écarté l’idée qu’elle soit trop lente.
L’élue écologiste Marine Tondelier a expliqué à la presse française que ces personnes sont bénévoles et travaillent sur des affaires par définition sensibles. Selon elle, cela nécessite du temps et du calme pour recueillir la parole et prendre les décisions qui s’imposent. "Si les membres de la cellule l’avaient pensé nécessaire, ils auraient eu toute latitude de suspendre" Julien Bayou de son poste de secrétaire national", a-t-elle renchéri. Elle a estimé également que ce genre d’affaires ne peut pas se régler dans la presse, y compris pour protéger les femmes qui parlent, mais à travers "une cellule indépendante".
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