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Le patron des députés LaREM à l’Assemblée nationale, Gilles Le Gendre, a écrit une note à l’attention de l’Elysée. Le contenu de ce texte a été diffusé, vendredi dans la presse.
Devant le groupe parlementaire LaREM, Gilles Le Gendre a dû se justifier, ce mardi 9 juin. La chaîne BFMTV informe que cette situation résulte d’une note qu’il a écrite l’attention de l’Elysée et dans laquelle il définissait les contours d’un hypothétique remaniement. Il y critiquait en creux le Premier ministre et avait des mots peu amènes pour les députés en Marche. "Je me sens redevable vis-à-vis de chacune et chacun d’entre vous pour réparer le lien de confiance qui a été abîmé, par la divulgation vendredi de cette note par l’hebdomadaire Marianne", a lancé le député lors d’une visio-réunion.
Selon des propos rapportés, il a admis avoir écrit qu’il ne voyait pas au sein du groupe de candidats au poste de Premier ministre. "Mais il est tout aussi vrai que j’ai écrit (...) que beaucoup d’entre vous pouvaient légitimement espérer rentrer au gouvernement", a-t-il poursuivi tout en lançant : "rien ne m’est plus étranger que le mépris".
Face aux députés du parti, Gilles Le Gendre a souligné la difficulté inouïe de sa mission. "La période actuelle en apporte une nouvelle illustration", a-t-il renchéri alors que le contexte est déjà difficile pour LaREM. Effectivement, en mai, deux nouveaux groupes à l’Assemblée se sont constitués, avec des anciens membres du mouvement présidentiel et le second tour des municipales s’annonce compliqué.
Dans sa note, Gilles Le Gendre suggérait de nommer Jean-Yves Le Drian ou Bruno Le Maire comme Premier ministre. Toutefois, le patron du groupe LaREM a évoqué "notre fierté collective et la mienne depuis que vous m’avez élu à votre tête, que jamais la confiance n’ait manqué à Edouard Philippe", a formulé un participant. Il a aussi réaffirmé "solennellement cette confiance au Premier ministre Edouard Philippe et à son gouvernement".
Après la prise de parole de Gilles Le Gendre, le président de l’Assemblée Richard Ferrand et le numéro un de LaREM Stanislas Guerini ont également fait un discours. Le mot d’ordre a été "l’unité" dans une période aux forts enjeux. Toutefois, plusieurs parlementaires ont fait un "tir groupé" à Gilles Le Gendre, selon les informations de BFMTV. Ils ont appelé à un "renouvellement des équipes" à la tête du groupe.
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