Le député LFI, François Ruffin, a été sanctionné à cause des propos autour du rôle du préfet de police de Paris durant les manifestations des "Gilets Jaunes".
Mardi 19 novembre, la tension a été très tendue lors des "Questions au gouvernement" (QAG), à l’Assemblée nationale. Selon les informations de RTL, l’ambiance a été explosive au moment où des députés de La France insoumise (LFI) ont évoqué la manifestation des "Gilets Jaunes" du samedi.
Ugo Bernalicis, l’élu LFI du Nord, a lancé une première attaque à l’encontre du préfet de Paris, Didier Lallement. Il l’a qualifié de "préfet qui fait flipper les flics". Ces propos ont mis en relief les méthodes jugées très offensives du préfet depuis son arrivée à ce poste, d’après la chaîne. "C’est à dessein que vous l’avez nommé, car il y a une adéquation entre votre doctrine de maintien de l’ordre et la réputation de ce préfet, entre l’éborgneur et le fou furieux", a lancé le député. Selon le journal Le Parisien, il a demandé que D. Lallement, soit démis de ses fonctions, durant son allocution.
Sans vouloir se laisser faire, le secrétaire d’Etat auprès du ministre de l’Intérieur, Laurent Nuñez, a répliqué à Ugo Bernalicis. Il a ainsi annoncé que le préfet appliquait une "doctrine définie au niveau du gouvernement", et qu’il n’était pas question "d’empêcher le libre exercice du droit de manifester". Cette réponse n’a pas satisfait François Ruffin, un autre député Insoumis. Ce dernier a fustigé la position du gouvernement en l’accusant de ne pas évoquer le sort des manifestants blessés.
Ces déclarations de l’élu LFI de la Somme, a provoqué le désordre et des bruits intenses à l’Hémicycle qui n’ont pas du tout plu au Président de l’Assemblée nationale, Richard Ferrand. Ce dernier a ainsi fait noter François Ruffin au procès-verbal. Cette décision entraînera la ponction d’une amende de 1 600 euros sur l’indemnité de l’élu. Cette mesure a été jugée "inadmissible" par Ugo Bernalicis qui a demandé la raison pour laquelle, François Ruffin était le seul à être sanctionné.