Vincent Loison/SIPA
Attente interminable, fatigue ou encore tension, l’ambiance était électrique mardi à l’Assemblée nationale. Le remaniement promis par le gouvernement n’a pas encore eu lieu mercredi matin.
Le remaniement ministériel est devenu imminent après la démission de Gérard Collomb désormais remplacé par le Premier ministre. Dans les couloirs de l’Assemblée nationale ce mardi, la tension se faisait sentir dans l’attente d’une annonce qui n’était pas encore effective ce mercredi matin. Alors qu’il devait s’y attendre, Edouard Philippe a été vivement interpellé par les députés Les Républicains notamment le chef du groupe Christian Jacob qui a dénoncé une mascarade.
Du côté de la majorité, c’est l’impatience qui prend les devants. Hors micro, les députés LREM n’ont pas caché leur fatigue de répondre aux questions sur un remaniement ministériel. "Quand le président doute, c’est le grand bazar", regrette une parlementaire.
Dans les rangs de l’opposition, le ton est monté d’un cran à l’Assemblée nationale. Un député centriste a dénoncé une situation catastrophique tandis que Philippe Gosselin, un élu LR évoque un doute synonyme d’impuissance. "On est sans doute en difficulté parce qu’on cherche des poids lourds et qu’on ne les a pas nécessairement", a-t-il lâché sur le récit d’Europe1. Il a ensuite poursuivi en déclarant que la marge de manœuvre de l’exécutif et du président de la République était extrêmement limitée. "La défiance est assez grande, le mur lézardé. Il ne faudrait pas que les fondations s’écroulent en même temps que le mur", a-t-il mis en garde.
Contre toute attente, le député communiste Pierre Darrhéville a témoigné de la compassion à l’égard des ministres. A son avis, la tension est présente parce que chacun se demande qui sera là la semaine prochaine et qui ne sera plus là. "C’est une position assez inconfortable", a-t-il avoué.
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