Ce texte, inspiré par les travaux de la Convention citoyenne pour le climat, est dénoncé par la gauche et les écologistes.
Les députés ont adopté en première lecture le projet de loi climat, mardi 4 mai, à 332 voix contre 77 et 145 abstentions. La chaîne France Info rapporte que ce texte est inspiré par les travaux de la Convention citoyenne pour le climat.
La majorité le considère comme un "marqueur du quinquennat" alors que la gauche et les écologistes l’ont décrié pour ses "insuffisances". Après cette adoption à l’Assemblée nationale, cette loi est attendue courant juin au Sénat.
De nombreuses mesures composent ce texte. Entre autres, on peut citer la suppression de certaines lignes aériennes intérieures en cas d’alternatives de moins de 2 heures 30 en train. Mais il y a également la création d’un délit d’écocide ou l’interdiction de la mise en location des logements passoires thermiques en 2028. Dans l’hémicycle, Barbara Pompili, ministre de la Transition écologique et ancienne d’EELV, a défendu un projet de loi "d’écologie pratique et de bon sens, une véritable bascule culturelle globale".
Certains membres de la Convention citoyenne ne partagent, pourtant, pas cet avis. Ils ont jugé que leurs propositions ont été "détricotées" et certains ont participé aux manifestations en faveur d’une "vraie loi climat" le 28 mars. Malgré "quelques avancées", des ONG comme Greenpeace et le Réseau action climat dénoncent, de leur côté, un "formidable gâchis" et du "climato-cynisme" avec un "projet de loi pour faire semblant d’agir".
Une dizaine de militantes d’"Extinction Rebellion" se sont enchaînées aux grilles de l’Assemblée nationale, un peu plus tôt dans la journée. Elles ont fustigé ce projet de loi, jugé trop faible. Ces jeunes femmes ont appelé les députés à voter contre le projet de loi climat avant le scrutin en première lecture.
L’un des membres du mouvement écologiste a annoncé à la presse française, que pour libérer ces manifestantes,12 clés ont été envoyées à 12 ministres et députés. Selon ses dires, cela symbolise des mesures phares de la Convention citoyenne sur le climat, que le gouvernement et la majorité "ont décidé d’enterrer ou presque".
Cyril Dion a assisté à l’action place du Palais Bourbon. Le garant de la Convention citoyenne a déploré les "actions trop mesurées" en matière écologique depuis "cinquante ans".
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