Le Nouveau Front Populaire (NFP) a exprimé son indignation ce dimanche via une tribune, qualifiant de « campagne de diffamation » les attaques contre leur lutte contre l’antisémitisme, qu’ils attribuent à « une macronie en déroute ». Dans ce contexte, Raphaël Glucksmann et Place publique ont proposé une « charte d’engagement républicain » pour aborder ce problème.
À l’approche du premier tour des élections législatives, les leaders des principales factions du Nouveau front populaire (NFP) ont publié un communiqué pour condamner l’antisémitisme. Olivier Faure, Marine Tondelier, Manuel Bompard et Fabien Roussel ont notamment fait référence au viol à caractère antisémite d’une jeune fille, soulignant que « ce crime illustre l’inquiétante recrudescence des actes antisémites dans notre société et la culture du viol qui gangrène les comportements masculins dès le plus jeune âge ». Les signataires condamnent fermement ceux qui « utilisent nos compatriotes juifs comme boucs émissaires de tous les maux de la planète ».
Face aux accusations d’ambiguïté dans la lutte contre l’antisémitisme, particulièrement dirigées contre la France Insoumise (LFI), les partis de gauche dénoncent ce qu’ils appellent une « odieuse campagne de diffamation menée par une macronie en déroute » et la « banalisation de l’extrême droite ».
Simultanément, Raphaël Glucksmann, leader de la liste PS-Place publique pour les européennes a dévoilé sa propre charte. Ce document, soutenu par le Parti Communiste, les Verts et le Parti Socialiste, n’a cependant pas été approuvé par la France insoumise.
« L’antisémitisme est en pleine explosion, et chaque parti doit s’engager fermement. Il y a un problème à gauche, et dans la perception de la gauche par l’opinion publique. Nous devons prendre des engagements clairs », a déclaré Raphaël Glucksmann à l’AFP, critiquant les propos de Jean-Luc Mélenchon qualifiant l’antisémitisme de « résiduel ».
La charte propose de « sanctionner immédiatement tout candidat ou élu tenant des propos antisémites ou minimisant l’antisémitisme », de « former les futurs élus à la lutte contre l’antisémitisme et toute forme de racisme », de s’engager pour la sécurisation des lieux de culte et de « lancer une commission d’enquête parlementaire » sur l’antisémitisme en France.
Avec le Parti Communiste, les Verts et le Parti Socialiste, Place publique signe une charte contre l’antisémitisme avec des engagements précis.
Nous serons intraitables face à l’explosion des discours et des actes antisémites dans notre pays. D’où qu’ils viennent. pic.twitter.com/GzTP7MMo22— Raphael Glucksmann (@rglucks1) June 23, 2024