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Marine Le Pen a critiqué LFI autour de la question de l’antisémitisme. "Elle est totalement discréditée pour faire des leçons", a répondu Mathilde Panot, cheffe de file des députés insoumis, lundi 24 mars.
Le 22 mars, un adolescent a agressé en pleine rue le rabbin d’Orléans, alors que ce dernier rentrait chez lui avec son fils de 9 ans. Au micro de RTL, lundi 24 mars, Mathilde Panot est revenue sur cet incident et a exprimé sa solidarité. "Je soutiens le rabbin et son enfant, et je salue le civisme de ceux qui ont alerté la police", a-t-elle indiqué.
La députée a par la suite parlé des propos de Marine Le Pen qui a affirmé que depuis des mois, "LFI met une cible dans le dos de nos compatriotes juifs et fait le lien direct avec cette agression". En réplique, la cheffe de file des insoumis a déclaré que "la leader RN est totalement discréditée pour donner des leçons sur l’antisémitisme à qui que ce soit".
Ce fut une occasion pour Mathilde Panot de rappeler que Marine Le Pen a récemment regretté l’exclusion de son père Jean-Marie Le Pen du Rassemblement national. Cependant, "celui-là même a qualifié la Shoah de détail de l’Histoire et a été condamné pour apologie de crimes contre l’humanité", selon la députée LFI. Elle a également mentionné la présence, dans le groupe parlementaire RN, de Frédéric Boccaletti, libraire négationniste. D’après elle, quinze députés RN se trouvent dans deux groupes Facebook qui diffusent des propos haineux. Par exemple, ils ont écrit sous la photo d’une femme voilée : "Hitler s’est trompé d’ethnie à exterminer".
Pour Mathilde Panot, l’antisémitisme et l’islamophobie sont deux poisons instrumentalisés politiquement pour diviser la population.
Durant cet entretien, elle a condamné les campagnes menées contre LFI et dénoncé leur caractère indigne. Selon elle, les rassemblements massifs du week-end ont prouvé que des milliers de personnes rejettent toutes formes de racisme. "Et je veux dire, face aux incendiaires comme M. Darmanin, M. Retailleau, qu’il y a une alerte dans ce pays", a-t-elle souligné. Il y a également une alerte quand le rabbin d’Orléans se fait agresser et tabasser dans la rue. Elle met également en garde contre les violences passées sous silence comme le meurtre de Djamel Bendjaballah, écrasé trois fois sous les yeux de sa fille par un militant d’extrême droite de la Brigade française patriote, accompagné d’insultes racistes.
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