Après les rassemblements contre la multiplication des actes antijuifs, le président de la République a participé au traditionnel dîner du CRIF, mercredi 20 février au soir, à Paris. Son discours était très attendu en ces temps marqués par une recrudescence des actes antisémites.
Lors du 34e dîner annuel du CRIF (Conseil représentatif des institutions juives de France), mercredi 20 février, Emmanuel Macron a avancé une série de propositions pour faire face à la montée des actes antisémites. Une annonce très attendue par les représentants de la communauté juive.
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"Nous n’avons pas su agir efficacement, c’est vrai. Et si nous en sommes là aujourd’hui, c’est bien pour cela", a reconnu le chef de l’Etat devant le Conseil représentatif des institutions juives de France. De ce fait, il a appelé à des actes "tranchants" et "concrets", pour freiner les propos racistes et antisémites sur net.
Le président de la République a d’abord affirmé qu’il adopterait la définition de l’antisémitisme de l’Alliance internationale pour la mémoire de l’holocauste (IHRA) intégrant l’antisionisme, "une des formes modernes de l’antisémitisme". Il a expliqué que son objectif serait de "mieux lutter contre ceux qui cachent derrière le rejet d’Israël la haine du juif la plus primaire".
A partir du mois de mai, une proposition de loi "pour lutter contre la haine sur internet" devrait être présentée, selon le locataire de l’Elysée. Elle s’inspirera de la législation allemande en appelant les responsabilités les plateformes sur les contenus antisémites et racistes et en "apportant des sanctions judiciaires, pénales et pécuniaires" adaptées à la société numérique, note LCI.
Une intervention au niveau de l’éducation
Il faudrait également renforcer l’éducation sur l’utilisation des réseaux sociaux. Emmanuel Macron a demandé au ministre de l’Education de faire "un audit de tous les établissements marqués par le phénomène de déscolarisation des enfants de confession juive". En décembre, Jean-Michel Blanquer a lancé une plateforme pour que les enseignants puissent signaler tout acte de racisme ou d’antisémitisme. Tous les dispositifs existants devraient être relancés.
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