La révélation de la feuille de route des 100 jours d’Elisabeth Borne a été très largement critiquée par l’opposition. ‘Creuse’, ‘surréaliste’… les opposants n’ont pas été tendres avec le gouvernement.
A travers un discours spécial, Elisabeth Borne a exposé les priorités du gouvernement. Cette annonce a été faite sur la demande d’Emmanuel Macron. Un des sujets forts comme la loi de l’immigration n’a pas été cependant abordée. La gauche se dresse contre cette feuille de route. "Une feuille de route accidentée", raille Olivier Faure, numéro 1 du Parti socialiste.
Le chef des députés socialistes, Boris Vallaud, renchérit, "la crise en France n’a pas un problème ’d’agenda’, elle a un problème politique".
"Une conférence de presse dans une réalité alternative" assène de son côté Manuel Bompard, coordinateur des Insoumis. "Alors que le pays vit au rythme des casserolades, Elisabeth Borne présente un ordre du jour des prochains textes examinés à l’Assemblée Nationale". "Stupéfiant", continue-t-il dans la foulée. Toujours du côté des Insoumis, Manon Aubry décrit une conférence de presse "surréaliste", "semble vivre dans la 4e dimension" accuse-t-elle.
La cheffe de file des Verts à l’Assemblée Nationale, Cyrielle Chatelain a constaté que cette prise de parole était "un exercice de style creux et inutile. La prochaine fois, pour nous présenter le calendrier de travail parlementaire un courrier suffira".
Le porte parole des communistes, Ian Brossat a regretté un "blabla technocratique avec autant d’âme qu’un rapport Mc Kinsey", se désolant sur l’absence de certains sujets brûlants dans le discours : "rien de concret sur les salaires et le pouvoir d’achat" et "pas un mot sur la réforme des retraites".
Même la droite a rajouté son grain de sel, "Le niveau d’impuissance et de renoncement de la Première ministre est terrifiant", a tweeté le député Les Républicains Aurélien Pradié. Il pointe du doigt le gouvernement sur certains points : "Elle renonce sur tout. Sur l’immigration, sur le partage de la valeur, sur les grandes urgences du pays, sur l’usage du 49-3".
L’extrême droite n’était pas en reste pour réagir à la conférence de presse de la cheffe du gouvernement. Invité sur BFMTV, le maire RN de Perpignan Louis Aliot retient qu’Elisabeth Borne se trouvait "en grande difficulté" concernant l’immigration. Il a ensuite enfoncé le clou en déclarant : "C’est une alternance politique qu’il faut et pas des mesurettes ou de la communication politique, telle que la pratique Me Borne aujourd’hui".