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Plusieurs personnalités politiques ont réagi après l’expulsion de 12 agents de l’ambassade de France à Alger. Une "nouvelle humiliation causée par la stratégie de riposte graduée", a fustigé Laurent Wauquiez.
Alger a donné 48 heures à 12 agents de l’ambassade française pour quitter le pays, rapporte Le Figaro. Cette décision fait suite à la détention en France d’un agent consulaire algérien, suspecté d’être impliqué dans l’enlèvement de l’influenceur algérien critique du régime Amir Boukhors sur le sol français. Le ministre des Affaires étrangères Jean-Noël Barrot a dénoncé des "mesures d’expulsion sans lien avec la procédure en cours appelant les autorités algériennes d’y renoncer". Dans le cas contraire, il a averti que la France se tenait prête à réagir. "Si la décision de renvoyer nos agents était maintenue, nous n’aurons d’autre choix que d’y répondre immédiatement", a-t-il prévenu.
Plusieurs personnalités politiques ont réagi à l’annonce de l’expulsion des agents de l’ambassade de France à Alger.
Au micro d’Europe 1, le vice-président du Rassemblement national, Sébastien Chenu, a pointé "une entourloupe, y voyant une nouvelle tentative de l’État algérien de nous marcher dessus". D’après lui, ce dispositif "montre que l’Algérie nous mène par le bout du nez".
Sur X, le président du parti RN, Jordan Bardella, a partagé cette indignation. Dans un message laconique, il a raillé les "brillants résultats de la stratégie de ‘l’apaisement’ d’Emmanuel Macron et des prosternations de Jean-Noël Barrot à Alger".
Du côté des Républicains (LR), Laurent Wauquiez a fustigé une "nouvelle humiliation causée par la stratégie de riposte graduée", mise en place par Bruno Retailleau à la mi-mars. A noter qu’il est le concurrent du ministre de l’Intérieur dans la course à la présidence du parti. "Maintenant, que le Gouvernement défende l’honneur de la France et force l’Algérie à reprendre enfin tous ses OQTF", a lâché le président du groupe La Droite républicaine à l’Assemblée sur X.
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