Malgré cette décision de la Cour de cassation, une enquête distincte se poursuit toujours. Elle a pour objectif de vérifier les accusations de financement libyen de la campagne présidentielle de Nicolas Sarkozy en 2007.
Mediapart avait sorti le 28 avril 2012 un document daté du 10 décembre 2006. Le dossier affirmait que Tripoli avait donné son accord pour le financement de "50 millions d’euros" la campagne présidentielle victorieuse de Nicolas Sarkozy en 2007. L’ancien président de la République avait alors accusé le site d’informations d’avoir produit un "faux" dans cette affaire. La Cour de cassation a rendu son verdict ce mercredi en rejetant définitivement le recours de l’ancien locataire de l’Elysée. La plus haute juridiction judiciaire, saisie en appel, a validé le non-lieu ordonné en faveur de Mediapart à deux reprises.
La Cour de cassation a justifié sa décision par cet avis de la chambre de l’instruction de la cour d’appel de Paris qui a confirmé le non-lieu en novembre 2017. Cette dernière avait justifié sa décision "par des motifs procédant de son appréciation souveraine et exempts d’insuffisance comme de contradiction", rapporte Europe1. La cour d’appel avait indiqué à l’époque que l’instruction menée n’avait "pas permis d’établir que la note publiée (était) un faux matériel". Les deux plaignants, à savoir Nicolas Sarkozy et son ancien ministre Brice Hortefeux devront donc payer la somme de 2 500 euros au patron de Mediapart, Edwy Plenel, et deux de ses journalistes.
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Une enquête distincte, ouverte depuis 2013, est toujours en cours. Les investigations serviront à vérifier les accusations de financement libyen formulées par l’homme d’affaires franco-libanais Ziad Takieddine et d’anciens dignitaires libyens. Des informations qui ont été formellement démenties par d’autres protagonistes.