La France a pris la décision de sanctionner les 18 ressortissants saoudiens suspectés dans le meurtre du journaliste Jamal Khashoggi début octobre, à Istanbul.
Jamal Khashoggi a été tué dans les locaux de l’ambassade d’Arabie Saoudite à Istanbul. Dix-huit personnes, d’origine saoudienne, sont suspectées de son assassinat, en l’occurrence des proches du prince saoudien Mohammed ben Salmane.
En rapport avec ce meurtre, le Quai d’Orsay a annoncé jeudi dans un communiqué que la France a décidé de sanctionner les suspects. Ils seront interdits d’accès au territoire national, mais aussi à l’ensemble de l’espace Schengen. Toutefois, il s’agirait de mesures conservatoires, c’est-à-dire qu’elles sont susceptibles d’être revues ou étendues en fonction de l’avancée de l’enquête en cours.
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L’État français a demandé que la lumière soit apportée afin de connaitre la manière dont cet acte a été commis. Selon le ministère des Affaires étrangères, la France attend dans ce cas une réponse circonstanciée, transparente et exhaustive.
D’après les informations du Quai d’Orsay, rapporté par France 24, la France étudie toujours avec ses partenaires européens la possibilité de mettre en place un mécanisme pour sanctionner ce genre de violations des droits de l’Homme.
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Le 19 novembre, l’Allemagne avait décidé de sanctionner les 18 Saoudiens, notamment en les interdisant de territoire. Elle a aussi imposé un embargo sur les ventes d’armes à l’Arabie saoudite jusqu’à ce que les circonstances du meurtre soient éclaircies.
De son côté, le président américain a déclaré le 20 novembre ne pas couper son partenariat avec l’Arabie saoudite, même si le prince héritier pourrait savoir le projet d’assassinat contre Jamal khashoggi.
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