Deux secrétaires d’Etat ont demandé, lundi 12 août, l’ouverture d’une enquête en France concernant l’affaire Jeffrey Epstein, mais la ministre de la Justice, Nicole Belloubet, a tenu à rappeler que "les poursuites ne sont pas des décisions du gouvernement". Marlène Schiappa a réagi à ce "recadrage".
Deux jours après le décès, dans un apparent suicide, du financier américain Jeffrey Epstein, accusé de trafic de filles mineures à des fins sexuelles, la secrétaire d’Etat chargée de l’Égalité entre les femmes et les hommes, Marlène Schiappa et son homologue à la Protection de l’enfance ont demandé l’ouverture d’une enquête en France. Les deux secrétaires d’Etat ont fait valoir que les investigations américaines mettraient en lumière des liens avec le pays.
Dans la foulée, la Garde des Sceaux, Nicole Belloubet, a rappelé les fondamentaux du droit français, soulignant que "les poursuites ne sont pas des décisions du gouvernement". Elle a expliqué que conformément au principe d’indépendance de l’autorité judiciaire, "les instructions individuelles sont prohibées" depuis 2013. Ce rappel à l’ordre aurait sonné comme un recadrage.
Marlène Schiappa estime cependant qu’il ne s’agissait ni d’un "désaccord" ni d’un "recadrage" de la part de Nicole Belloubet. La secrétaire d’Etat chargée de l’Égalité entre les femmes et les hommes a donné raison à la ministre de la Justice d’avoir précisé les principes de séparation des pouvoirs. Estimant que le sujet était "grave", elle a toutefois souligné leur devoir "d’alerter, défendre et protéger les jeunes filles face aux réseaux de prédateurs sexuels".
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