La Cour de cassation a rejeté ce mardi 18 juin l’un des ultimes recours de Nicolas Sarkozy dans l’affaire des "écoutes". L’ancien président sera donc poursuivi pour la "corruption" d’un haut magistrat.
L’affaire des "écoutes" en France connaît un nouveau rebondissement. Nicolas Sarkozy sera poursuivi pour la "corruption" d’un haut magistrat de la Cour de cassation. Cette mesure fait suite à la décision de la justice qui a définitivement validé le renvoi devant le tribunal correctionnel de l’ex-président de la République. La Cour de cassation a en effet rejeté, ce mardi, l’un des ultimes recours de l’ancien chef de l’Etat pour s’opposer à son renvoi devant le tribunal correctionnel. Ce rejet concerne également celui de son avocat Thierry Herzog contre le réquisitoire du PNF. En revanche, la tenue du procès pour Gilbert Azibert a été validée.
Ce jugement pour corruption d’un ancien président est une grande première sous la Ve République, souligne RTL. Retraité politique depuis sa défaite à la primaire de la droite fin 2016, Nicolas Sarkozy est suspecté d’avoir tenté d’obtenir début 2014, des informations secrètes auprès de Gilbert Azibert via son avocat Thierry Herzog. Ce dossier concerne une procédure relative à la saisie de ses agendas dans l’affaire Bettencourt contre un coup de pouce pour un poste prestigieux à Monaco.
Leur instruction a été émaillée de nombreux recours. Les juges ont finalement ordonné le 26 mars 2018 un procès pour "corruption" et "trafic d’influence" contre les trois hommes. Une mesure qui répond aux réquisitions du parquet national financier (PNF) en octobre 2017. Thierry Herzog et Gilbert Azibert seront également jugés pour "violation du secret professionnel".