Condamné à trois ans de prison, dont un ferme, dans l’affaire dite des "écoutes", Nicolas Sarkozy est rejugé en appel. À l’ouverture de son procès, l’ancien président de la République a affirmé vouloir "défendre son honneur qui a été bafoué par des moyens invraisemblables".
Il y a un an, Nicolas Sarkozy avait écopé de trois ans d’emprisonnement, dont un an ferme, en première instance pour corruption et trafic d’influence dans l’affaire des "écoutes". Son procès en appel s’est ouvert lundi à Paris. L’ancien locataire de l’Élysée a comparu au Palais de la justice aux côtés de son avocat Thierry Herzog et de l’ex-haut magistrat Gilbert Azibert.
M. Sarkozy a contesté "avec la plus grande force" sa culpabilité à l’ouverture du procès. "Les mots sont forts : corruption, trafic d’influence… je n’ai jamais corrompu qui que ce soit", a-t-il assuré, déclarant vouloir "défendre son honneur qui a été bafoué par des moyens invraisemblables". L’audience doit durer 15 jours.
Après avoir vérifié l’identité de l’ancien chef de l’État, debout à la barre en costume et cravate noirs sur chemise blanche, la présidente de la cour d’appel, Sophie Clément, lui a rappelé son droit au silence. Nicolas Sarkozy a cependant indiqué qu’il n’a "jamais utilisé ce droit" et il ne le ferait pas. Il a indiqué qu’il s’expliquerait "sur chacune des écoutes".
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