Jugé pour corruption et trafic d’influence dans l’affaire des "écoutes", l’ancien président de la République, Nicolas Sarkozy, qualifie ces accusations d’"infamies".
Le procès de Nicolas Sarkozy pour "corruption active" et "trafic d’influence" dans l’affaire des "écoutes" s’est ouvert devant le tribunal judiciaire de Paris le 23 novembre. Les audiences ont été suspendues durant une semaine en raison de l’état de santé d’un des prévenus, le magistrat Gilbert Azibert. Elles ont cependant repris le 30 novembre.
Lundi 7 décembre, l’ex-président de la République est apparu à la barre. Contestant les faits qui lui sont reprochés, il a assuré n’avoir " jamais commis le moindre acte de corruption". "Je n’ai jamais trafiqué", a juré Nicolas Sarkozy. L’ancien locataire de l’Elysée a exprimé sa "colère" et son "indignation", ajoutant qu’il espérait "être lavé de cette infamie". Il a promis de ne pas se laisser faire.
Avec l’avocat T. Herzog, Nicolas Sarkozy est soupçonné d’avoir essayé de corrompre Gilbert Azibert alors en poste à la Cour de cassation. Il cherchait à avoir des informations couvertes par le secret, et même à peser sur une procédure engagée devant la haute juridiction liée à l’affaire Bettencourt, selon l’accusation. En contrepartie, il aurait aidé le magistrat pour avoir un poste de prestige convoité à Monaco.
L’ancien chef de l’Etat, tout comme ses deux co-prévenus, encourt dix ans de réclusion et un million d’euros d’amende pour corruption et trafic d’influence. Le réquisitoire du PNF est attendu ce mardi 8 décembre, avant les plaidoiries de la défense. D’après les médias, le procès devrait se terminer dans la soirée du jeudi 10 décembre.
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