L’ancien président Nicolas Sarkozy risque dix ans de prison et un million d’euros d’amende pour corruption et trafic d’influence dans le cadre de cette affaire dite des "écoutes".
Le procès de l’ex-chef de l’Etat Nicolas Sarkozy doit réellement débuter ce lundi 30 novembre après un faux départ. L’ouverture de ce procès inédit dans l’affaire dite des "écoutes" devait avoir lieu le 23 novembre. Elle a été ensuite repoussée après la demande de renvoi d’un des trois prévenus, Gilbert Azibert, pour des raisons de santé. Les résultats d’une expertise médicale ont conclu que l’état de santé de l’ex-haut magistrat de 73 ans était "actuellement compatible" avec sa comparution. Il doit donc se présenter à l’audience ce lundi. "Le tribunal a pris sa décision, elle s’impose", a noté son avocat Dominique Allegrini sur le récit du journal Le Figaro.
C’est la première fois sous la Ve République qu’un ancien chef de l’État est jugé pour corruption. La 32e chambre correctionnelle doit débuter l’examen de cette affaire inédite à 13 heures 30. Nicolas Sarkozy, présent aux courtes audiences de lundi et jeudi, a montré sa détermination à prouver son innocence. "Je n’ai pas l’intention qu’on me reproche des choses que je n’ai pas commises", avait-il lâché avant le procès. L’ex-locataire de l’Elysée a d’ailleurs dénoncé un scandale et a nié être un "pourri".
Nicolas Sarkozy encourt jusqu’à dix ans de prison et un million d’euros d’amende pour corruption et trafic d’influence. Cette peine pourrait également être prononcée à l’encontre de ses coprévenus jugés en sus pour violation du secret professionnel. Une infraction à laquelle ils contestent tous. L’ancien président français devra se présenter une nouvelle fois devant la justice au mois de mars dans le procès de l’affaire Bygmalion sur ses notes de frais de campagne pour l’élection présidentielle de 2012.
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