Takehiko Suzuki/AP/SIPA
Après les différents appels de Carlos Ghosn et de sa femme, les politiques hésitent à ce que la France se mobilise pour défendre l’ex-PDG de Renault.
L’affaire Carlos Ghosn ne cesse de rebondir ces derniers jours avec la révélation d’une nouvelle accusation et sa détention au Japon jusqu’au 14 avril. Dans cette lignée d’ailleurs, l’ex-PDG a demandé à la France de le défendre et sa femme, Carole Ghosn a exhorté Emmanuel Macron à intervenir davantage. Pourtant, jusqu’ici, les dirigeants français ne semblent pas prêts à répondre à leur sollicitation, selon Huffpost.
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Samedi 6 avril, le ministre français des Affaires étrangères, Jean-Yves Le Drian a appelé le Japon à respecter le droit de l’accusé.
Mardi 9 avril, Bruno Le Maire, le ministre de l’Economie et des Finances a indiqué que les interférences n’étaient pas souhaitables, y compris pour Carlos Ghosn. "Je ne suis pas sûr que les interventions politiques soient la meilleure manière de défendre les intérêts de Monsieur Ghosn", a-t-il souligné.
Il a aussi rappelé sur France Info que les pouvoirs exécutifs et judiciaires devraient être bien séparés dans une bonne démocratie. Le ministre a quand même réitéré qu’en tant que citoyen français, le gouvernement veille à ce que les droits soient respectés.
"Nous veillons à ce que les droits de Carlos Ghosn, comme citoyen français, soient respectés", affirme le ministre de l’Économie Bruno Le Maire pic.twitter.com/nbCPRvYk5J
— franceinfo (@franceinfo) 9 avril 2019
De leur côté, la droite ne donne pas clairement ses positions. Laurent Wauquiez s’est dit très troublé par toutes les différentes révélations de la presse. "Je ne crois pas qu’on doive intervenir et faire des interférences", a-t-il clamé en soulignant avoir une doute que l’ancien PDG soit innocent. "Les révélations laissent quand même le sentiment d’une personne qui a fini par considérer que tout lui était permis et qu’il était en situation d’impunité", a-t-il dénoncé sur RTL.