Jérôme Lavrilleux, l’ancien directeur adjoint de la campagne Sarkozy, n’a pas fini de réglé ses comptes. "Si je suis complice, c’est qu’il y a un auteur principal", a-t-il lancé.
Nouveau rebondissement dans l’affaire Bygmalion. Jérôme Lavrilleux, poursuivi pour complicité, dans laquelle Nicolas Sarkozy est également renvoyé, a annoncé mercredi qu’un procès pourrait avoir lieu "fin 2019, mi-2020".
Quatre ans après ses aveux dans l’affaire Bygmalion, le député européen revient au-devant de la scène pour fustiger tous les protagonistes, en premier lieu Nicolas Sarkozy. "Moi, je suis mis en examen, même si c’est déjà très grave, uniquement pour complicité. Donc si je suis complice, c’est qu’il y a un auteur principal", souligne-t-il sur France Inter.
Jérôme Lavrilleux ne cache pas avoir des "relations un peu épidermiques" avec l’ancien président, qu’il qualifie de "radioactif". Il a pointé le nombre de personnes de l’entourage de Nicolas Sarkozy qui sont mis en examen ou mis en cause dans des affaires multiples et variées. "Je crois qu’on est à plus de 30, 35 personnes. Donc si ce n’est pas de la radioactivité en politique, ce genre de choses en tout cas, il porte pas chance aux gens qui se dévouent pour lui à un moment ou un autre de sa carrière", a-t-il noté.
Le député européen a expliqué que l’instruction est terminée depuis un an et demi. "Mais depuis un an et demi, on va de recours en recours, en recours, on parle d’un éventuel - éventuel - premier procès fin 2019, mi-2020", a-t-il précisé. Pourquoi ça prend tant de temps ? "Parce que la justice permet à chaque citoyen qui est mis en cause d’exercer ses droits et de faire des recours", a fait observer Jérôme Lavrilleux.
Le 20 septembre prochain, la cour d’appel de Paris dira le 20 septembre si elle confirme ou non le renvoi devant le tribunal correctionnel de Nicolas Sarkozy dans l’affaire Bygmalion.
Jérôme Lavrilleux (@lavrilleux_j) : "Il y a une trentaine de membres de l'entourage de Nicolas Sarkozy mis en examen, si ça ce n'est pas de la radioactivité" #le79Inter pic.twitter.com/rpHGdQqWT4
— France Inter (@franceinter) 27 juin 2018