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L’ancienne candidate à la présidentielle n’a pas épargné l’actuel Premier ministre lors de son passage à la radio. Elle avance qu’il était au courant des violences commises au sein de l’établissement catholique.
Invitée sur RTL, Ségolène Royal a assuré que François Bayrou était au courant des agressions et viols au sein de Notre-Dame-de-Bétharram et qu’il "n’a rien fait".
Le maire de Pau se retrouve mêlé dans l’affaire Bétharram, il est accusé d’avoir été informé des faits sans les avoir signalés lorsqu’il occupait le poste de ministre de l’Éducation entre 1993 et 1997. Il rejette ces accusations. Il a indiqué que d’autres personnes, dont Ségolène Royal, alors ministre déléguée à l’Enseignement scolaire, étaient également au courant. Cette dernière conteste fermement ces accusations. "Il ne faut pas inverser l’ordre des choses", réagit-elle.
Ségolène Royal a tenu à rappeler que François Bayrou était président du Conseil général des Pyrénées-Atlantiques, en charge de la protection de l’enfance, et que ses enfants fréquentaient l’établissement concerné.
Elle déclare qu’il n’a pas réagi malgré des alertes venues du procureur de la République. "Je pense qu’il ment", certifie-t-elle. "Si les victimes ont besoin de mon témoignage, je les appuierais", appuie l’ancienne ministre.
Ségolène Royal appelle à lutter contre l’omerta qui entoure ce type d’affaires. "Ceux qui se sont tus ont permis cette maltraitance pendant 30 ans", précise-t-elle. "Quand vous ne signalez pas un crime, les auteurs continuent", rajoute-t-elle. L’ancienne compagne François Hollande critique l’attitude de François Bayrou, estimant qu’il préfère nier plutôt que d’assumer ses responsabilités. " Il était député, maire, parent d’élève et président du Conseil général, et il prétend ne rien savoir ? C’est insupportable", conclut-elle.