Mediapart a révélé dans son enquête qu’Alexandre Benalla s’est vanté d’être en lien étroit avec les « patrons ».
Jeudi 31 janvier, après la diffusion du résultat d’une enquête de plusieurs mois faite Mediapart, l’affaire Benalla prendrait une autre tournure, selon LCI. Le site d’information a évoqué la relation entre Alexandre Benalla et Emmanuel Macron ainsi que l’existence d’un contrat russe. A titre de preuve, Mediapart a mis en avant un enregistrement audio d’une conversation qu’aurait eu l’ancien chargé de mission avec Vincent Crase le 26 juillet.
Dans cet enregistrement, Alexandre Benalla s’est vanté d’être très proche de la haute autorité telle Emmanuel Macron ou encore Ismaël Emelien, « conseil spécial » de la présidence. « Ah bah il fait plus que nous soutenir (...) Il est comme fou (...) Et il a dit comme ça », a-t-il formulé. Il a lu un SMS que le chef de l’Etat lui aurait envoyé : « Tu vas les bouffer. T’es plus fort qu’eux ». « C’est énorme quand même », a assuré Alexandre Benalla à Vincent Crase dans cet enregistrement audio. Mediapart a contacté l’Elysée qui a nié l’existence de ce message.
Cette conversation entre Alexandre Benalla et Vincent Crase se serait passée le 26 juillet, soit au tout début de l’affaire. Effectivement, les deux hommes ont été placés en garde à vue le 20 juillet et mis en examen le 22. Pourtant, comme l’enregistrement le révèle, Alexandre Benalla ne semblait pas être inquiété par la situation. « À 26 ans, si tu veux, y a pas grand-monde qui vit… qui provoque deux commissions d’enquête parlementaires, qui bloque le fonctionnement du Parlement… », a-t-il évoqué. Par contre, à cause des perquisitions des enquêteurs, Vincent Crase n’a pas caché ses craintes. Il a dit qu’il « essaierait bien d’y aller cette nuit, mais le problème, c’est qu’il y a des flics devant » en parlant du siège de LaREM.
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Mediapart a fait une autre révélation selon laquelle Alexandre Benalla aurait été impliqué dans un contrat russe alors qu’il était encore à l’Elysée. En effet, l’oligarque russe Iskander Makhmudov, proche de Vladimir Poutine et Mars, la société de Vincent Crase, auraient travaillé ensemble. Pourtant, devant la commission parlementaire l’été dernier, il a assuré qu’il n’y a aucun lien entre eux.