Le parquet de Paris a ouvert deux nouvelles enquêtes préliminaires dans l’affaire Benalla, lundi 8 avril, après le signalement du Sénat concernant les auditions de plusieurs protagonistes du dossier devant la commission d’enquête de la Haute assemblée.
Gérard Larcher, le président du Sénat, avait saisi le procureur de la République de Paris le 27 mars pour des soupçons de faux témoignages de la part de l’ancien chargé de mission de l’Elysée Alexandre Benalla, de l’ancien employé de LREM Vincent Crase, et du directeur de cabinet du chef de l’Etat Patrick Strzoda. Deux semaines après, le parquet a affirmé que deux nouvelles enquêtes préliminaires ont été ouvertes à la suite d’un signalement du Sénat.
La première enquête pour "faux témoignages" visant l’ancien collaborateur d’Emmanuel Macron, Vincent Crase et Patrick Strzoda a été confiée à la brigade de répression de la délinquance contre la personne (BRDP). Alexandre Benalla a été ensuite soupçonné d’avoir manqué à ses obligations déclaratives auprès de la Haute autorité pour la transparence de la vie publique, a souligné le parquet. Ce qui explique l’ouverture d’une seconde enquête confiée à la Brigade de répression de la délinquance économique (BRDE), de la direction régionale de la police judiciaire (DRPJ).
Dans son communiqué, le Sénat a également noté des "incohérences" et "contradictions" dans des déclarations faites par Patrick Strzoda et deux autres collaborateurs du président de la République. Une liste relevée par la mission d’information a également été jointe au signalement du bureau de la Haute Assemblée, "dans la perspective d’éventuelles investigations complémentaires et suites judiciaires", rapportent les médias.
Comme le rapporte BFMTV, après le signalement, le chef des sénateurs LaREM, François Patriat, a indiqué qu’il s’agissait d’une "guerre politique". En réplique, l’ancien porte-parole du gouvernement Benjamin Griveaux a déclaré : "Cette décision ne repose sur aucun fondement ni en fait ni en droit, c’est donc une décision politique". Mais pour Philippe Bas, président de la commission des lois du Sénat, c’était "grave de ne pas respecter son serment devant la commission parlementaire".
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