Benjamin Griveaux, porte-parole du gouvernement, a évoqué l’affaire Alexandre Benalla lors du "Grand rendez-vous" sur CNEWS.
A la veille d’une nouvelle audition de l’ex-collaborateur d’Emmanuel Macron par une commission d’enquête du Sénat, Benjamin Griveaux a estimé qu’il fallait régler rapidement ces anomalies. Il a rappelé qu’il y avait, aux côtés de l’enquête parlementaire, "une mise en examen" d’Alexandre Benalla pour utilisation "sans droit" de ses passeports. Elle permettra à l’autorité judiciaire de "dire les responsabilités des uns et des autres qui permettront, entre autres, de faire que ces dysfonctionnements n’arrivent plus. Ils sont insupportables et incompréhensibles pour les Français", a-t-il estimé.
Dotée des prérogatives d’une commission d’enquête jusqu’au jeudi 24 janvier, la commission des lois du Sénat veut faire la lumière sur les conditions dans lesquelles Alexandre Benalla "a pu faire usage de passeports diplomatiques en dépit de la demande de restitution qui lui avait été adressée après son licenciement". Sur ce point, Benjamin Griveaux a indiqué que les ambassadeurs ne sont pas "alertés de tout en permanence". Il a appelé à ce que l’on arrête "les fantasmes". "Ce n’est pas Le Bureau des légendes", a-t-il affirmé. Le porte-parole du gouvernement faisait référence à la série télévisée mettant en scène des espions de la Direction générale de la sécurité extérieure (DGSE).
La question des possibles anomalies dans le fonctionnement de l’Élysée refait surface régulièrement depuis le début de l’affaire Benalla, en juillet dernier. Malgré les auditions des multiples protagonistes de l’affaire, dont le directeur de cabinet d’Emmanuel Macron, Patrick Strzoda, et le secrétaire général de l’Élysée, Alexis Köhler, il reste encore plusieurs zones d’ombres que la justice doit dorénavant éclaircir. Alexandre Benalla est actuellement mis en examen, à la fois pour les violences commises le 1er mai 2018 à Paris et pour l’utilisation indue de passeports diplomatiques.