"Je mesure la gravité des accusations qui me sont faites. Je m’en suis défendu. Je n’y répondrai pas publiquement", a déclaré le député de l’Isère Hugo Prevost dans un communiqué publié sur X.
A peine entré à l’Assemblée nationale, le député de l’Isère Hugo Prevost quitte le navire. Mis en cause et exclu par son parti La France insoumise pour des soupçons de "faits graves à caractère sexuel", l’élu a indiqué mercredi qu’il démissionnait. "Je mesure la gravité des accusations qui me sont faites. Je m’en suis défendu. Je n’y répondrai pas publiquement (...) Prenant acte de la décision du Groupe La France insoumise - Nouveau Front populaire, j’annonce dès aujourd’hui la démission de mon mandat", a-t-il écrit dans un communiqué publié sur X.
Dans une déclaration mardi, le groupe LFI à l’Assemblée a expliqué avoir été saisi fin septembre par le Comité de vigilance contre les violences sexistes et sexuelles (CVSS) de LFI. Cette procédure concerne "des faits graves à caractère sexuel pouvant relever d’infractions pénales, antérieurs" à l’élection du député. Dans la foulée, le jeune élu de 25 ans a été exclu de LFI, a confirmé la formation de gauche radicale. "Au moment de présenter ma candidature pour le Nouveau Front populaire dans la 1ère circonscription de l’Isère, et lors de l’élection du 1er et 2nd tour, je n’étais pas au courant de l’existence des accusations qui sont aujourd’hui portées à ma connaissance", a souligné Hugo Prevost dans son communiqué.
De nombreuses réactions et appels à la démission ont surgi en Isère mercredi après l’annonce du groupe LFI. Pour rappel, Hugo Prevost l’avait emporté en juillet face à l’ancien ministre macroniste Olivier Véran. De son côté, la suppléante du jeune député, Salomé Robin, s’est dite "atterrée et écœurée par ces révélations". Dans un communiqué, elle a fait part de son "soutien aux victimes". "N’ayant absolument plus rien à voir avec M. Prevost, je vous informe que je quitte mon rôle de députée suppléante, dans l’attente d’une démission de sa part", a-t-elle écrit. Olivier Véran a pour sa part exigé l’ouverture d’une "enquête".
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