Une association féministe a saisi le parquet de Lille pour relancer une enquête sur des soupçons "d’abus de faiblesse" visant Gérald Darmanin. Les faits datent de 2015.
Il y a cinq ans, une habitante de Tourcoing accusait Gérald Darmanin, maire de sa ville, de l’avoir incitée à des relations sexuelles en échange d’une aide pour obtenir un logement et un emploi. Le parquet de Paris avait cependant classé l’affaire, estimant qu’aucune infraction pénale n’était constituée.
L’enquête ouverte à l’époque pour "abus de faiblesse" avait donc été classée sans suite en 2018, mais aujourd’hui, l’affaire remonte à la surface. L’association "Pourvoir féministe" a affirmé, mercredi 22 juillet, avoir saisi le parquet de Lille pour dénoncer des faits de "trafic d’influence" visant le ministre de l’Intérieur.
Cette association aurait également adressé un courrier à la Haute autorité pour la transparence de la vie publique, selon sa présidente Anaïs Leleux. Alors que la justice a ordonné la reprise des investigations concernant une accusation de viol contre Gérald Darmanin, l’association tient à "alerter" le HATVP sur une situation qui pose un "réel conflit d’intérêts".
L’avocat du ministre de l’Intérieur, Mathias Chirchportich, a cependant rejeté ces accusations à l’encontre de son client. "J’entends que la qualification de trafic d’influence n’aurait pas été envisagée ? ... Pour le procureur de la République de Paris, il n’y a ni abus de faiblesse, ni trafic d’influence", a-t-il dit sur Europe 1 dans la soirée du mercredi 22 juillet.
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